Archives de l’auteur : Cédric d'Hauthuille

Les plaques d’ancrage

Les plaques d’ancrage osseux sont conçues pour aider le traitement orthodontique dans les cas difficiles.

Cette fiche d’information a été conçue pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser. Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments d’information nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.

Définition, objectifs et principes

  1. Lors d’un traitement orthodontique, le praticien colle sur les dents des braquettes (ou «bagues»). En liant les braquettes, l’objectif est d’avoir une action et de déplacer les dents. Toute la difficulté est de ne pas induire de mouvement sur les dents sur lesquelles on s’appuie (mouvements parasites).

  2. La plaque d’ancrage est un dispositif fixé à l’os au dessus des dents. Le praticien va s’appuyer sur ce dispositif pour déplacer les dents, et éviter les mouvements parasites.

  3. S’il fallait faire une comparaison, il faudrait comparer ce qui se passe lorsque l’on déplace un bateau qui est accroché à d’autres bateaux. En tirant sur l’un, on risque de déplacer les autres bateaux. La plaque d’ancrage serait alors un «pilonne» supplémentaire fixé au fond de l’eau, limitant les mouvements parasites.

Quelques exemples :

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En pratique,

La pose des plaques peut se faire au cours d’une anesthésie locale. Parfois, elle est réalisée sous anesthésie générale si d’autres gestes doivent être réalisées en même temps (ablation des dents de sagesse par exemple).

Les plaques sont laissées en place pendant tout le traitement orthodontique, puis sont retirées sous anesthésie locale. Elles sont en titane (métal très solide utilisé pour la plupart des prothèses médicales).

Prise en charge par l’assurance maladie :

Malheureusement, l’Assurance Maladie ne rembourse pas cette technique qui est nouvelle, considérant qu’il s’agit d’une technique de confort.

Dans certains cas, elle peut cependant diminuer la durée du traitement orthodontique.

L’autogreffe prélevée sur le crâne.

Cette fiche d’information a été conçue pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser si vous envisagez d’avoir recours à une greffe osseuse pré-implantaire d’origine crânienne. Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments d’information nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.

L’allogreffe est une greffe osseuse prélevée sur vous, au cours de l’intervention. C’est sans doute dans cette situation que l’os greffé est de meilleure qualité.

Indications :

  1. Le prélèvement d’os crânien permet de réaliser toutes les reconstructions osseuses étendues qu’il s’agisse d’épaissir des crêtes (apposition osseuse) et/ou de combler des cavités sinusiennes.

  2. .  Dans certains cas, le crâne est le meilleur site de prélèvement osseux. En effet :
    – il laisse une cicatrice masquée par les cheveux,
    – il permet d’apporter une quantité d’os importante,
    sa ressemblance et son origine embryologique identique à celui de la mâchoire fait qu’il se résorbe moins (dure plus longtemps),
    – la technique est parfaitement maîtrisée,
    – les suites opératoires sont plus simple que les autres prélèvements osseux à proximité d’une articulation (mâchoire, anche, genou…).

Principe :

L’os du crâne est composé de trois couches :
– la corticale interne (au contact de la méninge)
– l’os médullaire
– la corticale externe (sous la peau appelée cuir chevelu)
En général, on peut prélever la corticale externe et l’os médullaire. Il peut arriver de prélever la corticale interne.

Il n’est pas nécessaire de reconstruire l’os car il a tendance à se reformer tout seul. Cependant, par mesure de précaution, dans certains cas, on peut être amenés à appliquer un ciment orthopédique, ou autre matériau de reconstruction osseuse.

Incidents / complications :

  1. Pendant l’intervention :
    – Le risque hémorragique est très faible même si le cuir chevelu a tendance à saigner. Il n’y a jamais besoin de recourir à une transfusion de produits sanguins.
    – Le prélèvement peut parfois emporter un petit fragment de la corticale interne en exposant les enveloppes du cerveau. Des fragments osseux prélevés en périphérie permettront de recouvrir cette zone sans problème.
    – D’exceptionnelles complications neurologiques, le plus souvent réversibles, ont été rapportées dans la littérature. Elles peuvent  être liées soit à une technique opératoire inappropriée, soit à la consultation d’un hématome compressif entre le cerveau et le crâne. Dans ce cas, un scanner et une ré-intervention urgente seront nécessaires. Les complications décrites ont toujours été réversibles.
    – D’exceptionnelles complications irréversibles ont été rapportées dans la littérature, mais leur lien avec l’intervention n’a pas été clairement démontré.

  2. Après l’intervention
    – Un hématome sous le cuir chevelu peut se constituer les jours qui suivent. S’il est important, il sera évacué par ponctions aspiratives.
    – Une infection de la cicatrice est toujours possible et se traduit par une tuméfaction rouge et douloureuse ou un écoulement.
    – La zone cicatricielle peut apparaître clairsemée, car il est fréquent de perdre des cheveux le long de la cicatrice. La repousse des cheveux se fera progressivement sans séquelle esthétique le plus souvent.
    – Parfois, l’os prélevé ne se reconstitue pas, il restera une légère dépression perçue à la palpation.
    – Les consultations de contrôle sont habituellement prévues au 7ème et 14ème jour.
    – En cas d’apparition d’un de ces incidents, n’hésitez pas à téléphoner et consulter pour obtenir le traitement le plus adapté.

En résumé :

Examens pré-opératoires : deux téléradiographies de face et de profil permettent d’apprécier l’épaisseur du crâne. Elles vous seront prescrites et à réaliser en pré-opératoire ou des coupes de scanners supplémentaires réalisées en même temps que le denta-scanner.

Anesthésie : l’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie est obligatoire.

Hospitalisation : elle sera faite la veille au soir de l’intervention ou le matin même dans certains cas. La durée de l’hospitalisation habituelle est de 24 à 48 heures. Avant l’intervention, une (à deux) douche(s) avec shampoing antiseptique est indispensable.

Suites post-opératoires : la tête est entourée d’un pansement légèrement compressif avec un drain aspiratif destiné à éviter la constitution d’hématomes sous le cuir chevelu. Ils seront retirés le lendemain ou le surlendemain. Le prélèvement est en général peu douloureux. Des antalgiques sont systématiquement prescrits en post-opératoire. Les shampoings démêlants sont possibles à partir du troisième jour sans frotter la cicatrice. Les fils de suture ou les agrafes sont enlevés entre le 10ème et le 14ème jour.

La chirurgie du menton (génioplastie)

Pourquoi opérer ?

L’ ostéotomie du menton (appelée « mentoplastie ou génioplastie ») a pour objectif de repositionner le menton lorsqu’il est trop en avant, trop en arrière, trop ou pas assez haut et/ou asymétrique.
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L’ostéotomie du menton est parfois associée à une chirurgie des mâchoires (ostéotomie maxillaire et/ou mandibulaire) ou à une rhinoplastie dans le cadre d’une profiloplastie.

 

Comment se déroule l’intervention?

L’opération est pratiquée sous anesthésie générale après une consultation de pré-anesthésie.

Dans la plupart des cas, le menton est abordé par des incisions de la muqueuse buccale (pas de cicatrice extérieure). Le chirurgien coupe le menton au dessous des dents ce qui permet de le déplacer dans la direction prévue avant l’intervention. Les fragments osseux sont alors fixés par des fils d’acier ou des mini-plaques en titane (ostéosynthèse). Des points de suture sont mis en place dans la bouche. Ils disparaissent en 2 à 4 semaines ou sont ôtés en consultation.

La consolidation osseuse est obtenue en près d’un mois et demi. Suivant les cas, le matériel d’ostéosynthèse peut être retiré à distance.

Les suites opératoires habituelles et les soins post-opératoires.

  • Des saignements par la bouche, fréquents juste après l’intervention, sont habituellement sans gravité.

  • Le gonflement des joues, des lèvres et du cou (oedème) est très fréquent et parfois important. La mobilité et la sensibilité des lèvres inférieures sont parfois diminuées.

  • Une excellente hygiène buccale est essentielle. Des bains de bouche vous seront prescrits. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple. Un jet hydropulseur peut également être utilisé.

  • La douleur est modérée, cède avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. Des poches de glace enrobées dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur.

Les précautions à respecter

  1. Le tabac doit être arrêté 8 jours avant et après l’intervention jusqu’à la fin de la cicatrisation .

  2. Sports : pas avant 3 semaines pour les activités sans aucun risque traumatique, pas avant 2 mois pour les activités habituelles et pas avant 3 mois pour les sports de combat.

Les risques

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge.

  • Des saignements abondants sont rares au cours de l’intervention et peuvent exceptionnellement nécessiter une transfusion de sang, voire un geste chirurgical complémentaire.

  • Des troubles de la sensibilité de la lèvre inférieure, de la gencive ou des dents sont habituels. Ils vont progressivement s’estomper mais la récupération peut être longue.

  • Une infection des tissus mous du menton ou du cou (cellulite) peut survenir quelques jours à quelques semaines après l’opération et nécessiter un traitement adapté.

  • Un retard ou une absence de consolidation osseuse, souvent favorisés par des facteurs extérieurs (traumatisme…), est très rare et nécessite de réaliser une nouvelle intervention.

  • Des traits de fracture imprévus lors de la section osseuse qui peuvent entraîner une intervention sur la mâchoire inférieure.

  • Consolidation en mauvaise position. Si les déplacements sont importants, une autre opération peut être nécessaire.

Au total, ce qu’il faut retenir de la génioplastie :

  • Préparation : Douche aux Antiseptiques locaux.
  • Durée de la chirurgie : 45 à 90 minutes.
  • Anesthésie : Anesthésie générale.
  • Douleur : Nécessite un recours aux antalgiques.
  • Soins : Pansement et drain post-opératoire.
  • Complications : Rougeurs, bleu, œdème ; rares : infection, défaut de consolidation, déficit sensitif.
  • Contre-indications temporaires ou définitives : traitement faisant saigner.
  • Suivi : Visite à 8-10 jours, puis à 6 semaines de la consolidation osseuse; contrôle à 6 mois.
  • Éviction sociale : 3 à 10 jours.
  • Coût : une partie est remboursée par sécurité sociale si elle rentre dans le cadre d’une dysmorphose. Compter 200 à 1500 € d’honoraires complémentaires.

Le planning pour un implant dentaire

Avant toute chose

Un implant est couvert par une vis de cicatrisation (technique en deux temps chirurgicaux) ou un pilier de cicatrisation (technique en un temps chirurgical).
Ce pilier est ensuite changé par un pilier prothétique qui supportera la fausse dent. Cette étape doit être réalisée dans la plupart des cas lorsque l’implant est bien ostéointégré, c’est à dire intégré dans l’os.

La pose d’un implant peut nécessiter plusieurs interventions chirurgicales :

  • Il est parfois nécessaire de réaliser une greffe osseuse lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’os pour mettre l’implant dans la bonne position. Cette greffe peut être faite avant ou pendant la pose de l’implant dentaire.

  • Dans certains cas, l’implant est enfoui sous la gencive après l’intervention, et couvert par une vis de cicatrisation (technique en deux temps chirurgicaux). Cette technique sera choisie par prudence en fonction de la qualité de l’os dans lequel il est mis en place.

  • Dans d’autres cas, il n’est pas enfoui et coiffé par un pilier de cicatrisation qui traverse la gencive (technique en un temps chirurgical).

  • Donc, si les conditions sont favorables, une seule intervention suffit pour poser un implant dentaire.

Les différentes étapes de travail

1 – La mise en place des implants

Cette opération se fait sous anesthésie locale. La préparation de la loge pour l’implant est réalisée dans l’os à l’aide de forets. L’implant est enfoui dans l’os et recouvert par la gencive suturée. L’intervention dure environ 2 minutes.

L’implant est en place, il s’agit d’un implant en un temps qui passe à travers la gencive. La photo est prise alors que la gencive est cicatrisée.

L’implant est en place, il s’agit d’un implant en un temps qui passe à travers la gencive. La photo est prise alors que la gencive est cicatrisée.

2 – La cicatrisation gingivale

Après 2 à 6 mois, période pendant laquelle l’os cicatrise autour de l’implant afin d’assurer sa stabilité, vous retournez chez votre praticien qui vous pose une vis de cicatrisation.

3 – La mise en place du pilier prothétique

10 à 15 jours après, cette vis de cicatrisation sera enlevée puis remplacée par le pilier sur lequel sera fixée la dent artificielle.

Un pilier pro-thétique a été vissé sur l’im-plant, il ne reste plus qu’à faire la fausse dent (ou cou-ronne).

Un pilier prothétique a été vissé sur l’implant, il ne reste plus qu’à faire la fausse dent (ou couronne).

La couronne est vissée ou collée sur le pilier. L’occlusion dentaire est adaptée à la nouvelle couronne.

La couronne est vissée ou collée sur le pilier. L’occlusion dentaire est adaptée à la nouvelle couronne.

La radiographie permet de vérifier que l’implant soit bien ostéointégré. Elle servira aussi dans la surveillance. La qualité de l'hygiène conditionnera sa durée de vie.

La radiographie permet de vérifier que l’implant soit bien ostéointégré. Elle servira aussi dans la surveillance. La qualité de l’hygiène conditionnera sa durée de vie.

A propos des implants dentaires

Qu’est-ce qu’un implant dentaire?

L’implant dentaire est une racine artificielle sur laquelle viendra se fixer une couronne remplaçant ainsi la dent perdue.

De quoi se compose un implant?

La réalisation implantaire se compose de 2 parties :

  •   l’implant lui-même. Sa taille est sensiblement identique à celle d’une racine naturelle.

  •   le pilier prothétique intermédiaire.

C’est une pièce en titane prenant la place d’une dent taillée sur laquelle se fixera la couronne.

Y-a-t-il souvent rejet d’un implant?

L’implant dentaire est fabriqué à partir d’un biomatériau entièrement accepté par le corps humain : majoritairement, le titane. Toutes les études ont prouvé que c’était le meilleur matériau, conciliant résistance et tolérance.

Le pourcentage de réussite est supérieur à 95% à condition de respecter parfaitement les indications.

Buts

  1. ‣ Un implant peut être assimilé à une « vis ».

  2. ‣ Remplacer une racine manquante.

  3. ‣ Il est inséré dans l’os (comme une racine).

l’implant remplace la dent sans toucher aux dents voisines

Intérêts :

  1. Supporte une prothèse (couronne….).

  2.  Évite de délabrer les dents saines (dans le cas d’un bridge).

  3. Stabilise et améliore la rétention d’une prothèse totale (bouton pression, barre de conjonction, aimants…).

  4.  Évite la résorption osseuse après les extractions dentaires.

il prend la place de la racine de la dent manquante

 

Composition :

  1. En titane.

  2. Métal résistant.

  3. Bien toléré par l’organisme (biocompatible).

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le pilier servira à solidariser la couronne de la dent à l’implant

la couronne est ensuite fixée à l'ensemble, pour une restauration esthétique et fonctionnelle

la couronne est ensuite fixée à l’ensemble, pour une restauration esthétique et fonctionnelle

Contre-indications

Il faut éviter de se faire poser un implant dans les cas suivants :

Contre-indications d’ordre médical (certaines maladies : cœur, poumon, maladie parodontale, qualité osseuse, kyste…).

En rapport avec l’hygiène de la vie (cigarette hygiène dentaire).

• Espace entre deux dents insuffisant (à cause du diamètre de l’implant).
• Volume osseux insuffisant (parfois, une expansion de la crête osseuse peut être réalisée).
• Proximité des sinus (dans certains cas, un comblement du sinus ou sinus lift peut être fait pour permettre la pose de l’implant).
• Proximité du nerf dentaire.

Ou lorsque les conditions anatomiques ne le permettent pas :

Pronostic

  1. Bon à long terme mais il ne peut être certain

  2. Technique fiable (entre 80 % et 90 % de succès dans les publications scientifiques)

  3. En cas d’échec, on peut réintervenir, si cela est possible, quelque temps plus tard.

Intervention chirurgicale

  1. L’opération peut se réaliser sous anesthésie locale, ou sous anesthésie locale potentialisée par un sédatif (médicament diminuant l’attention), ou sous anesthésie générale (endormissement complet avec assistance respiratoire).

  2. Sa durée peut varier en fonction de la complexité de l’intervention (nombre d’implants posés, nécessité d’une greffe osseuse en plus…).

 Conseils post-opératoires

  1. Elles sont les mêmes qu’après une intervention de la bouche.

  2. Il est particulièrement recommandé de ne plus porter la prothèse dentaire qui risquerait d’abîmer la gencive au dessus de l’implant, sauf si celle ci a été adaptée dans ce but.

  3. Dans la plupart des cas, les fils ne sont pas résorbables, et il faut revenir voir le chirurgien pour les retirer entre le 5ème et le 10ème jour.

Exemple pour 1 implant :

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Afin d’éviter la mutilation des dents voisines ou le port d’un appareil mobile souvent inconfortable et inesthétique,

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la couronne est fixée directement dans l’implant, sans toucher aux dents voisines

l’implant permet la réalisation d’une dent unitaire, tout en préservant les dents environnantes.

Exemple pour 2 implants :

image 3 bisLorsqu’il n’y a plus de pilier naturel molaire et afin d’éviter le port d’un appareil mobile,

les implants permettent la réalisation d’un bridge fixé.

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Les deux implants sont porteur d’un bridge de trois couronnes dentaires

Exemple pour une édentation totale :

image 5bis

Lorsqu’il n’y a plus de dent, pour éviter le port d’un appareil conventionnel complet (bien souvent instable),

Les implants sont des points d’ancrage qui assurent une entière stabilité de l’appareil et permettent ainsi une mastication normale.

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stabilisation de la prothèse par plusieurs implants

Si vous vous poser des questions sur cet acte, n’hésitez pas à contacter votre chirurgien.

Le lifting cervico-facial

Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments d’information nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.

Définition

  1. Il existe aujourd’hui plusieurs types de liftings qui permettent d’améliorer les disgrâces provoquées par le vieillissement du visage et du cou, soit de manière localisée, soit de manière plus étendue.

  2. Le lifting cervico-facial est le plus fréquemment réalisé ; c’est la correction chirurgicale du vieillissement au niveau du cou ainsi qu’au niveau du visage depuis la région des tempes jusqu’à la région des bajoues.

Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’assurance maladie.

Objectifs

  1. L’opération a pour but de traiter l’affaissement et le relâchement de la peau et des muscles du visage (tempes et sourcils, joues, bajoues, ovale du visage) et du cou.

L’objectif d’une telle intervention n’est pas de changer la forme et l’aspect du visage. Au contraire, la simple restauration des différentes structures anatomiques de la face et du cou (peau, muscles, graisse) permet à l’opéré(e) de retrouver l’aspect qui était le sien quelques années auparavant.

Principes

  1. Les muscles sont remis en tension, de manière à corriger leur relâchement. La peau est ensuite redrapée à la demande sur les nouveaux galbes, sans traction excessive. Cette double action permet d’obtenir un résultat naturel (car la peau n’est pas trop tirée), durable (car le plan musculaire est solide), des suites opératoires en général assez simples (la peau « marque » moins parce qu’elle est peu traumatisée, du fait de la tension et du décollement limités). Les surcharges graisseuses éventuelles peuvent être traitées par lipoaspiration.

  2. À l’inverse, si le visage est émacié, cet aspect peut être corrigé dans le même temps par réinjection de graisse autologue (lipostructure).

Ainsi, le visage et le cou sont en quelque sorte « reconstruits », «restructurés ».

  1. En revanche, les rides d’expression, les rides de la patte d’oie ou les rides péribuccales ne sont pas modifiées.

Les rides profondes sont améliorées par la tension exercée sur la peau sans jamais disparaître complètement.

L’aspect des paupières n’est pas corrigé par un lifting cervicofacial isolé.

Les incisions cutanées nécessaires sont cachées pour l’essentiel dans les cheveux (au niveau des tempes et de la nuque) et au pourtour de l’oreille. La cicatrice est ainsi presque entièrement dissimulée.

  1. Le lifting cervico-facial peut être fait dès que les signes de vieillissement apparaissent et qu’une demande de correction motivée en est formulée, généralement à partir de 40 ou 45 ans.

Cette intervention peut être associée à un autre geste de chirurgie esthétique faciale : chirurgie esthétique des paupières (blépharoplastie), correction de l’affaissement et des rides du front (lifting frontal endoscopique). Elle peut aussi être complétée par des thérapeutiques médico-chirurgicales (laserbrasion, dermabrasion, peeling, traitement médical des rides ou sillons, injections de toxine botulique).lifting1

Avant l’intervention

  1. Un bilan préopératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.

  2. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.

  3. Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les dix jours précédant l’intervention.

  4. L’arrêt du tabac est vivement recommandé, au moins un mois avant et un mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation).

  5. Il sera pratiqué un lavage des cheveux la veille de l’intervention et un démaquillage soigneux le jour de l’intervention.

  6. Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) six heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie

  1. Le lifting cervico-facial peut être réalisé sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie « vigile »).

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, l’anesthésiste et le chirurgien.

Modalités d’hospitalisation

  1. Une hospitalisation de 24 à 48 heures est habituellement nécessaire.

L’intervention

  1. Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.

  2. L’incision est en grande partie cachée dans les cheveux et au pourtour de l’oreille.

À partir des incisions, un décollement est fait sous la peau ; son étendue est fonction de chaque cas, notamment de l’importance du relâchement des tissus.

  1. On procède ensuite à la remise en tension du plan musculaire, extrêmement précise et dosée, afin de corriger l’affaissement, tout en conservant au visage son expression.

En cas de surcharge graisseuse localisée, une lipoaspiration est effectuée dans le même temps opératoire : elle peut agir sur le cou, le menton, les bajoues et les joues.

La peau est alors redrapée naturellement, l’excédent cutané supprimé, les sutures faites sans tension.

  1. En fin d’intervention, certains chirurgiens réalisent un pansement qui fait le tour de la tête.

  2. En fonction du chirurgien, de l’importance des corrections à apporter et des gestes éventuellement associés, l’intervention peut durer de deux à trois heures.

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Après l’intervention : les suites opératoires

  1. La sortie pourra intervenir soit le lendemain, soit le surlendemain de l’intervention.

  2. Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.

Au cours de ces premiers jours, l’opéré(e) ne doit ni s’étonner ni s’inquiéter :

d’un œdème (gonflement) qui peut être plus accentué le deuxième jour que le premier

d’ecchymoses (bleus) dans la région du cou et du menton

d’une sensation de tension douloureuse, surtout en arrière des oreilles et autour du cou

Ces ecchymoses et ces œdèmes disparaissent en moyenne dans les deux semaines postopératoires.

  1. Au bout du premier mois, le gonflement a en général presque disparu. Mais il persiste une légère induration des zones décollées, plus palpable que visible. Les oreilles et les joues ne retrouvent leur sensibilité normale qu’un ou deux mois plus tard.

  2. Parfois, on peut observer, pendant plusieurs semaines après l’intervention, une sensation d’inconfort, de tension des tissus, de pesanteur un peu désagréable, pouvant durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

  1. Les cicatrices sont cachées en avant et en arrière par les cheveux. La seule zone légèrement visible, en avant de l’oreille, peut être temporairement masquée par la coiffure ou le maquillage.

Schématiquement on est :

– au cinquième ou sixième jour, présentable pour les intimes

– vers le huitième jour, présentable pour ses amis ; mais pour paraître devant les personnes dont on veut qu’elles ignorent l’opération, il est nécessaire de prévoir deux à trois semaines, en l’absence de complications.

Le résultat :

  1. Au bout de deux à trois mois, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Mais les cicatrices sont encore un peu rosées et indurées et ne s’atténuent que vers le sixième mois.

  2. Grâce aux progrès accomplis et à une grande minutie technique, on obtient le plus souvent un effet de rajeunissement appréciable, qui reste toutefois très naturel : le visage n’a pas un aspect «chirurgical» et a retrouvé approximativement les traits qui étaient les siens huit ou 12 ans auparavant, ce qui donne globalement un aspect reposé, détendu et rafraîchi.

Cette amélioration physique s’accompagne en règle générale d’un mieux être psychologique.

  1. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

  2. À long terme, le lifting cervico-facial a permis de lutter contre les outrages du temps, mais le vieillissement continue à faire son œuvre et l’on peut éventuellement envisager une nouvelle intervention à type de lifting au bout d’une dizaine d’années.

Les imperfections de résultat

Il peut s’agir pour l’essentiel :

d’un œdème (gonflement) persistant au niveau de certaines zones au-delà du troisième mois et qui peut nécessiter des massages

d’une reproduction partielle du relâchement des tissus, notamment de la partie antérieure du cou, lorsque la ptôse était importante avant l’intervention

de cicatrices trop visibles ou de chute de cheveux localisée dans la région des tempes (alopécie) qui peuvent nécessiter une retouche chirurgicale à distance (six mois à un an).

Les complications envisageables :

  1. Le lifting cervico-facial, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.

Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

  1. En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un conteste réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables.

Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces 20 dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

  1. En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un chirurgien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

  1. Heureusement, les suites opératoires sont en général simples au décours d’un lifting cervico-facial réalisé dans les règles et les vraies complications sont assez rares.

En pratique, la grande majorité des interventions se passent sans aucun problème et les patient(e)s sont satisfait(e)s de leur résultats.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles :

un hématome nécessitant une évacuation rapide

une nécrose cutanée localisée responsable d’un retard de cicatrisation (le risque en est très accru par l’intoxication tabagique)

l’infection est exceptionnelle

des lésions nerveuses, en particulier la lésion d’une branche du nerf facial susceptible d’entraîner une parésie, voire une paralysie faciale, sont tout à fait exceptionnelles et les séquelles de telles complications disparaissent le plus souvent en quelques mois ;

des cicatrices anormales, hypertrophiques (formation d’un bourrelet allongé) voire chéloïdes (excroissance du derme), d’apparition et d’évolution imprévisibles, peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques souvent longs.

  1. Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.

  2. Le recours à un chirurgien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications ou les traiter efficacement le cas échéant.

Préparation : lavage des cheveux la veille, rasage lors de l’hospitalisation limité aux zones de cicatrices.

Durée de la chirurgie : 1 heure 30 à 4 heures.

Temps d’hospitalisation : 12 à 48 heures selon l’importance.

Anesthésie : locale ou sédation vigile ou générale.

Douleur : Modérée (3/7) calmée par les antalgiques légers et anti-inflammatoires de courte durée.

Soins : Applications fraîches sur le visage, drain 24 heures.

Complications : Rares: hématomes, infection, retard de cicatrisation / exceptionnelles: paralysie faciale.

Contre-indications temporaires ou définitives : tabac, hypertension, diabète mal équilibré, traitement faisant saigner. Suivi : de 8 à 10 jours pour le retrait des fils ou agrafes.       Contrôle à 2 mois, 6 mois, 1 an.

Eviction sociale : 8 à 20 jours en l’absence de complications.

 

Consignes après une chirurgie de la bouche

Vous venez d’être opéré. Quelques précautions sont nécessaires pour éviter les complications et assurer une cicatrisation rapide.

  1. ‣ Appliquez du froid en regard des zones opérées.
  2. ‣ Dormez la tête surélevée.
  3. ‣ Prenez les médicaments comme ils vous ont été prescrits sur l’ordonnance.
  4. ‣ Ne crachez pas.
  5. ‣ Évitez les aliments et boissons chauds les 2 premiers jours.
  6. ‣ Évitez les aliments agressifs.
  7. ‣Reprenez une parfaite hygiène buccodentaire dès le lendemain matin.
  8. ‣ Ne fumez pas.

L’œdème (gonflement)

Une intervention de chirurgie buccale entraîne le plus souvent un œdème, plus ou moins important. L’œdème fait partie de la réaction inflammatoire normale de l’organisme. Il est souvent maximum vers le 3e jour et disparaît vers 8 -10 jours.

  1. CE QU’IL FAUT FAIRE pour limiter l’œdème :

– Dormir la tête un peu surélevée (oreillers).

– Appliquer, pendant 1 à 2 jours, en regard de(s) zone(s) opérée(s) une de la glace.

  1. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE :

– Appliquer des compresses chaudes sur la région opérée, s’exposer à la chaleur ou au soleil pendant la semaine qui suit l’intervention.

– Dormir à plat.

Les douleurs :

Une intervention de chirurgie buccale entraîne fréquemment une douleur ainsi qu’une légère difficulté à ouvrir la bouche. L’intensité  et la durée de la douleur sont  très variables d’une personne à l’autre et selon la nature de l’intervention.

  1. CE QU’IL FAUT FAIRE pour limiter la douleur :

– Prendre les médicaments anti-douleurs qui vous ont été prescrits comme l’ordonnance vous l’indique. Pendant les 2 ou 3 premiers jours, prenez-les de manière systématique sans attendre l’apparition et l’installation de la douleur.

– La glace peut avoir un effet antalgique.

  1. CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE :

– Prendre de l’Aspirine (acide acétylsalicylique : ASPIRINE UPSA, ASPEGIC, ASPRO, CATALGINE) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ex : NUROFEN, ADVIL, NIFLURIL, IBUPROFENE, NUREFLEX, UPFEN…). Attention, beaucoup de médicaments contiennent des anti-inflammatoires. Toutefois, dans certains cas, des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Respectez les prescriptions médicales.

Le saignement post-opératoire

  1. Après une intervention chirurgicale, un léger saignement peut persister pendant les jours suivants, lors des repas, de l’hygiène buccodentaire… Ceci est normal et sans gravité. Parfois, la salive est colorée de sang, et peut mimer un saignement qui n’en est pas un.

  2. Une intervention de chirurgie buccale peut entraîner l’apparition d’un hématome ou d’ecchymoses (bleus). Cela est très variable en fonction des personnes et en fonction de l’intervention. Les ecchymoses passent par différentes couleurs (bleu, vert, jaune) puis disparaissent en 8 jours environ.

  1. CE QU’IL FAUT FAIRE pour éviter de trop saigner :

–  Ne pas cracher mais avaler votre salive.

– Ne pas manger ni boire chaud pendant les 2 premiers jours. Préférez les aliments et boissons tièdes ou froides (ex : glaces en dessert).

– Éviter tout mouvement de succion et d’exploration de la plaie avec la langue ou les doigts.

  1. CE QU’IL FAUT FAIRE si un saignement abondant apparaît :

– Ne pas s’affoler.

– Faites un bain de bouche à l’eau froide, et crachez bien tous les caillots de sang.

– Puis mordez une compresse ou un mouchoir pendant 10 minutes. (pas de coton)

– Rester en position 1/2 assise

– En cas d’inefficacité, recommencer à faire le bain de bouche et mordez pendant 30mn après avoir bien craché les caillots de sang (de couleur rouge très sombre).

L’infection :

  1. Une fièvre modérée est fréquente dans les 24 – 48 heures qui suivent une intervention. Ceci n’est pas le signe d’une infection.

  2. L’infection est liée aux microbes de votre bouche et aux débris alimentaires qui peuvent infecter la ou les zones opérées. Elle se manifeste le plus souvent 3 semaines après l’opération (plus rarement à 8 jours, 15 jours ou 1 mois), après que tout soit rentré dans l’ordre (disparition de l’œdème et des douleurs). Un ou des signes suivants réapparait alors : un gonflement de la joue, des douleurs, une sensation de mauvais goût dans la bouche.

  3. Dans le cas où vous rencontreriez ces signes, contacter votre chirurgien afin qu’il vous revoie pour effectuer un geste local de nettoyage.

  1. CE QU’IL FAUT FAIRE pour limiter ce risque d’infection :

– Bien prendre les antibiotiques s’ils vous ont été prescrits sur votre ordonnance.

– Reprendre une hygiène buccodentaire rigoureuse, (brosse à dents + dentifrice) dès le lendemain matin, après chacun des trois repas (mais pas plus de trois fois par jour). Il se réalise de la manière suivante :

  1.      brossage des dents avec du dentifrice

  2.     rinçage avec un bain de bouche (pas trop énergiques, pas de gargarisme)

  3. puis brossage léger avec une brosse à dent chirurgicale avec une brosse à dent et du dentifrice tant que les fils sont présents.

– Les fils de suture sont résorbables en environ 2 à 3 semaines.

L’alimentation et les boissons

  1. Si une anesthésie locale vous a été réalisée sur la mâchoire du bas, l’anesthésie peut endormir aussi la langue. Pour éviter les troubles de la déglutition (fausses routes), il est recommandé de ne pas manger, ni boire avant que l’anesthésie locale de la langue ait disparue (environ 2 heures).

  1. Du fait de l’intervention, la gencive est plus sensible sur les zones opérées. En conséquence éviter pendant 8/10 jours :

– les aliments et boissons au goût « agressif » : acide, vinaigré, épicé…

– l’alcool (il gêne la cicatrisation et interfère avec les médicaments prescrits).

– les aliments croustillants (croûte de pain, frites, pizza…).

  1. Dans le cas d’intervention sur la mâchoire du bas, plus rarement sur la mâchoire du haut, des courbatures musculaires peuvent survenir. Afin de « lever ces courbatures » faire des mouvements d’étirements doux en ouverture buccale et sur les côtés. La mastication est inconfortable mais n’est pas contre indiquée. La majeure partie de notre alimentation classique est tout à fait possible (poisson, œuf, viande hachée ou en sauce, pâtes, riz, légumes cuits, fromage, etc.…). Vous adapterez votre alimentation en fonction de la gêne que vous ressentirez.

Divers

– Lorsque vous sortez du service d’hospitalisation, vous devez être accompagné et ne pas conduire.

– Ne restez pas seul à votre domicile pendant la nuit qui suit l’intervention.

– Si vous avez besoin de vous lever la nuit, restez assis sur le bord du lit avant de vous déplacer afin de prévenir les étourdissements.

– NE FUMEZ PAS PENDANT 8 à 10 JOURS. Le tabac retarde la cicatrisation, augmente les douleurs et les risques d’infection.

– Evitez les efforts physiques intenses (port de charges lourdes, sports intensifs, activité tête en bas…) pendant quelques jours.

– Prenez du repos pendant 3 jours environ (variable en fonction de l’intervention). Si besoin, un arrêt de travail vous a été prescrit par votre chirurgien.

– Des nausées et/ou des vomissements (noirâtres liés à l’ingestion de sang) ainsi que quelques vertiges sont parfois observés.

 

Chirurgie esthétique des paupières ou blépharoplastie esthétique

 Chirurgie esthétique des paupières ou blépharoplastie esthétique

Cette fiche d’information a été conçue pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser si vous envisagez d’avoir recours à une chirurgie esthétique des paupières.

Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments d’information nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.

Définition

  1. Les « blépharoplasties » désignent les interventions de chirurgie esthétique des paupières qui visent à supprimer les disgrâces présentes, qu’elles soient héréditaires ou dues à l’âge.

  2. Elles peuvent concerner uniquement les deux paupières supérieures ou inférieures, ou encore les quatre paupières à la fois.

  3. Une blépharoplastie peut être réalisée isolément ou être associée à une autre intervention de chirurgie esthétique du visage (lifting frontal, lifting temporal, lifting cervico-facial).

Les objectifs

  1. Une blépharoplastie se propose de corriger les signes de vieillissement présents au niveau des paupières et de remplacer l’aspect «fatigué» du regard par une apparence plus reposer et détendue.

  2. Les disgrâces les plus communément en cause sont les suivantes :

  3. paupières supérieures lourdes et tombantes, avec excès de peau formant un repli plus ou moins marqué,

  4. paupières inférieures affaissées et flétries, avec petites rides horizontales consécutives à la distension cutanée,

  5. hernies de graisses, responsables de «poches sous les yeux» au niveau des paupières inférieures ou de paupières supérieures «bouffies».

Les principes

  1. L’intervention vise à corriger ces disgrâces de façon durable, en supprimant chirurgicalement les excès cutanés et musculaires ainsi que les protrusions graisseuses, et ce, bien sûr, sans altérer les fonctions essentielles des paupières.

  2. Il faut noter que de nombreuses autres altérations peuvent être présentes mais que leur traitement n’est possible qu’en utilisant des techniques très complexes qu’une simple blépharoplastie classique, ou en ayant recours à des procédés chirurgicaux complémentaires.

Il en va ainsi de l’affaissement du front et de la chutes des sourcils, des rides «du lion» entre les sourcils, des rides « de la patte d’oie» au coin des yeux, des «cernes», des yeux «tristes» avec coins des yeux tombants, ainsi que des petites imperfections de surface de la peau (cicatrices, taches…).

  1. L’intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, est couramment effectuée dès la quarantaine. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l’âge, comme certaines «poches graisseuses».

Avant l’intervention

  1. Un interrogatoire, suivi d’un examen des yeux et des paupières, aura été réalisé par le chirurgien à la recherche d’anomalies pouvant compliquer l’intervention, voire de la contre-indiquer.

  2. Un examen ophtalmologique est réalisée conformément aux prescriptions.

  3. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.

  4. En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Types d’anesthésies et modalités d’hospitalisation

  1. Types d’anesthésie : 3 procédés envisageables :

  2. anesthésie locale pure, où un produit analgésique est injecté localement afin d’assurer l’insensibilité des paupières

  3. anesthésie locale approfondie par des tranquillisants  administrés par voie intra-veineuse

  4. anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.

  5. Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

  1. Modalités d’hospitalisation

  2. L’intervention peut se pratiquer en «ambulatoire, c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.

  3. Toutefois, dans certains cas, une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille dans l’après-midi) et la sortie est autorisée dès le lendemain.

L’intervention

  1. Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.

Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

1) Incisions cutanées:

Paupières supérieures: elles sont dissimulées dans le sillon situé à mi-hauteur de la paupière, entre la partie mobile et la partie fixe de la paupière.

Paupières inférieures: elles sont placées 1 à 2 mm sous les cils, et peuvent se prolonger un peu en dehors.blepharo

  1. Le tracé de ces incisions correspond bien sûr à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront donc dissimulées dans des plis naturels.

Remarque: Pour les paupières inférieures, en cas de « poches » isolées (sans excès de peau à enlever), on pourra réaliser une blépharoplastie par voie trans-conjonctivale, c’est à dire utilisant des incisions placées à l’intérieur des paupières et ne laissant donc aucune cicatrice visible sur la peau.

 

  1. Résections

  2. A partir de ces incisions, les hernies graisseuses inesthétiques sont retirées et l’excédent de muscle et de peau relâchés est supprimé. A ce stade, de nombreux raffinements techniques peuvent être apportés, pour s’adapter à chaque cas et en fonction des habitudes du chirurgien.

  1. Sutures

  2. Elles sont réalisées avec des fils très fins, habituellement non résorbables (à retirer après quelques jours).

En fonction du chirurgien, du nombre de paupières à opérer, de l’ampleur des améliorations à apporter, et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires, l’intervention peut durer de une demi-heure à deux heures.

Les suites opératoires

  1. Il n’y a pas de véritables douleurs, mais éventuellement un certain inconfort avec une sensation de tension des paupières, une légère irritation des yeux ou quelques troubles visuels.

  1. Les premiers jours il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.

  1. Les suites opératoires sont essentiellement marquées par l’apparition d’un œdème (gonflement) et d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.

On observe parfois durant les premiers jours une impossibilité de fermer totalement les paupières ou un léger décollement de l’angle externe de l’œil qui ne s’applique plus parfaitement sur le globe. Il ne faudra pas s’inquiéter de ces signes qui sont en règle rapidement réversibles.

Les fils sont retirés entre le 3ème et le 6ème jour après l’intervention.

Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (6 à 20 jours selon l’ampleur des suites).

Les cicatrices peuvent rester un peu rosées durant les premières semaines, mais leur maquillage est rapidement autorisé (habituellement dès le 7ème jour).

Une légère induration des zones décollées peut persister quelques mois, mais n’est pas perceptible par l’entourage.

Le résultat

  1. Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour apprécier le résultat. C’est le temps nécessaire pour que les tissus aient retrouvé toute leur souplesse et que les cicatrices se soient estompées au mieux.

  2. L’intervention aura le plus souvent permis de corriger le relâchement cutané et de supprimer les hernies graisseuses, rectifiant ainsi l’aspect vieilli et fatigué du regard.
  • Les résultats d’une blépharoplastie sont en règle générale parmi les plus durables de la chirurgie esthétique. L’ablation des « poches » est pratiquement définitive, et ces dernières ne récidivent habituellement jamais. La peau par contre, continue à vieillir et la laxité en résultant peut, à la longue, reproduire le plissement des paupières. Pour autant, il est rare qu’une nouvelle intervention soit envisagée avant une douzaine d’années.

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Les imperfections du résultat

  1. Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant ce que l’on peut raisonnablement espérer. Il en est ainsi de l’affaissement du front et la chute des sourcils qui ne peuvent être corrigés que par un lifting fronto-temporal.

  2. Elles peuvent aussi survenir du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels. On peut ainsi voir persister une partie des altérations (fines ridules en particulier) ou obtenir un œil un peu trop creux (rebord osseux de l’orbite visible) ou observer une légère rétraction vers le bas des paupières inférieures, ou encore déceler une petite asymétrie ou des cicatrices un peu trop « blanches ».

  3. Ces imperfections peuvent être corrigées, le cas échéant, par une petite « retouche » qui se fera la plupart du temps sous simple anesthésie locale, à partie du 6ème mois après l’intervention initiale.

Les complications envisageables

  1. Une blépharoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.

  2. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical:

  3. L’anesthésie :

Lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables.

  1. Le geste chirurgical : malgré leur rareté, les complications sont possibles:

  2. hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils peuvent être évacués s’ils sont trop importants.

  3. infection : exceptionnelles lors d’une blépharoplastie, à part quelques rares micro-abcès développés sur un point de suture et facilement traités par de petits soins locaux.

  4. anomalies de cicatrisation : très rares au niveau des paupières où la peau, très fine, cicatrise de façon quasiment invisible, il peut toutefois arriver que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu’escompté.

  5. kystes épidermiques, lésions de la surface oculaire, troubles de la sécrétion des larmes, chémosis (oedème de la conjonctive qui prend un aspect gélatineux), ptosis (difficulté à ouvrir complètement la paupière supérieure) lagophtalmie (impossibilité de fermer complètement la paupière supérieure), éctropion (rétractation vers le bas de la paupière inférieure).

Préparation : Douche la veille.

Temps d’hospitalisation : Chirurgie ambulatoire ou 24 H

Durée de la chirurgie : 60 à 90 minutes.

Anesthésie : Locale ou sédation vigile ou générale.

Douleur : Modérée (3/7), calmée par les antalgiques légers et anti-inflammatoires de courte durée

Soins : Pansement de protection 48 heures, puis simple désinfection à la maison après la douche de la cicatrice, fils 4 à 8 jours, bandeau souple 3 semaines.

Complications : Rares : hématome, infection, cicatrisation retardée ou anormale / exceptionnelle : nécrose cutanée.

Contre-indications temporaires ou définitives : Tabac, hypertension, diabète mal équilibré, traitement faisant saigner.

Éviction sociale : 3 -8 jours.

Ce qu’il faut savoir sur l’acide hyaluronique

Traitement avec les produits injectables biodégradables à base d’acide hyaluronique réticulé d’origine non animale et 0.3% de lidocaïne.

Ces produits sont des implantsachyaluronique injectables biodégradables utilisés dans les traitements esthétiques du visage tels que la correction des lignes et des rides, l’augmentation du volume des lèvres et la correction des contours. La présence de lidocaïne vise à réduire la sensation douloureuse du patient.

Ils sont injectés dans le derme pour corriger les rides, les plis et les contours du visage ou pour augmenter le volume des lèvres.

L’effet esthétique peut persister jusqu’à 12 mois en moyenne. Cet effet varie en fonction de l’état de la peau, de la zone du visage traitée, de la quantité de gel injecté, de la technique d’injection et du mode de vie du patient (exposition au soleil, tabagisme).

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Ce qu’il faut savoir sur la toxine botulique

Injections de toxine botulinique dans le traitement des rides de la face

Utilisation de la toxine botulique

  1. L’indication de la toxine botulique doit être portée, pour chaque patient, par un dermatologue ou un autre médecin habilité à faire des injections, ou confirmé par ce dermatologue si vous êtes adressé par un autre médecin. Les meilleures indications sont les rides de la glabelle (rides du lion), du front et de la patte d’oie. Au cours de cette consultation, le médecin vous donnera toutes les explications sur ces injections et calculera la dose de toxine botulique qui vous est nécessaire.

  1. Déroulement des injections : le jour des injections, vous n’avez pas besoin d’être à jeun. Pour les femmes, il faut venir sans maquillage ou l’enlever avant les injections. Pendant les deux heures qui suivent, il est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas vous allonger. Il faut également éviter les massages locaux pendant les 24 heures qui suivent la séance pour limiter le risque de fuite du produit vers les muscles périphériques. Il est très important de minimiser les risques de bleus ou de saignements des régions traitées, en ne prenant pas d’aspirine ou de médicaments agissant sur la coagulation du sang, pendant les 8 jours qui précèdent et 8 jours qui suivent les injections.

  1. Effets : les résultats son visibles au bout de quelques jours. Pendant les 15 premiers jours, les effets sur le visage peuvent être variables avant de finir par se stabiliser. Les effets durent environs 4 mois environ. Les résultats se prolongent plus longtemps avec la répétition des injections (6 à 10  mois)

Une consultation est conseillée 2 semaines après les injections pour juger des résultats.

  1. Fréquence des injections : les injections doivent être réalisées plusieurs fois à 3 – 5 mois d’intervalle afin d’obtenir une certains stabilité du résultat. Il est recommandé de ne jamais rapprocher à moins de 3 mois les séances des injections pour éviter notamment de créer une résistance au produit. En cas de peau épaisse ou de «cassure profonde», il peut être nécessaire de réaliser d’autres techniques (comblement) pour optimiser le résultat ; c’est votre médecin qui adaptera les doses, les fréquences et les traitements associés.

Quelles précautions adopter?

Vous devez informer le médecin

  1.    Si vous êtes déjà soigné(e) par des injections de toxine botulique pour des spasmes pathologiques, si vous avez eu un épisode de paralysie des muscles de la face, si vous souffrez d’une maladie neuromusculaire, d’un thymome (tumeur bénigne ou maligne qui se développe au dépens des cellules du thymus, organe situé devant la trachée) ou de trouble de la coagulation. Il jugera avec votre médecin traitant de l’opportunité des injections et de la meilleure manière de procéder s’il y a lieu.

  2.   Si vous prenez des médicaments de la famille des aminosides (antibiotiques), des anticoagulants ou de l’aspirine, si vous êtes allergique à l’œuf ou à l’albumine. L’injection est alors contre-indiquée.

  3.     Le fait d’être enceinte, même de quelques jours seulement, nécessite de repousser la date des injections après la grossesse et l’allaitement éventuel. Vous devez par conséquent, en cas de moindre doute, effectuer les examens nécessaires et en communiquer les résultats au médecin.

  4.    D’une manière générale, vous devez mentionner au médecin le moindre problème de santé rencontré afin qu’il apprécie l’opportunité des injections.

Quels sont les risques?

Ils sont transitoires, rares mais peuvent être gênants :

  1.   Localement : rougeur ou hématome (bleu) au point d’injection, gonflement autour des yeux qui peut s’installer en 4 à 5 jours et décroître ensuite en quelques jours ou semaines, troubles de la sensibilité avec sensation de tension du front ou de fixité, douleurs fugaces oculaires ou faciales.

  2.   Imperfections de résultats : persistances de ridules, asymétrie, surélévation d’un sourcil, troubles de la mimique. Elles feront l’objet d’une correction rapide soit par toxine soit par d’autres techniques.

  3.       Complications : maux de tête, descente du sourcil ou de la paupière, sécheresse oculaire et de manière exceptionnelle: allergie, nausées, vertige, fatigue, syndrome grippal, sécheresse cutanée ou buccale.

Les actes à visée esthétique en particulier les injections de toxine botulique ont pour objectif de vous satisfaire dans des proportions réalistes. Il arrive cependant que l’effet escompté ne soit pas atteint et que les résultats obtenus augmentent au contraire des troubles psychologiques préexistants. Le vécu post-injections peut être extrêmement différent d’un patient à l’autre, et ce, même avec un résultat esthétique comparable. Dans le cas de la toxine botulique, le rajeunissement est obtenu en contre-partie d’une diminution, voire d’une disparition de certaines expressions du visage. Cet aspect a été évalué avec vous pour éviter les risques de déconvenue, notamment si vous êtes acteur, présentateur…

Le consentement

Votre dermatologue ou spécialiste vous a communiqué toutes les informations sur les éventuels aléas relatifs à ce type d’interventions, les effets secondaires possibles, les inconvénients mineurs et les risques connus inhérents à cet acte médical, et a discuté avec vous des alternatives chirurgicales ou thérapeutiques. Votre consentement aux injections fait suite à cette information détaillée et suffisamment claire pour arrêter votre choix. Si l’un quelconque de ces points restait incompris, vous devez lui en faire part dès maintenant.

Cette correction esthétique n’est pas pris en charge par le Sécurité Sociale.